mardi 19 janvier 2010

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : DES SOLUTIONS EXISTENT ... AU MEXIQUE !

La récente conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique s’est conclue pour plusieurs dans un ... climat morose. En effet, tous ces leaders qui disposent des plus grands pouvoirs pour transformer le monde, trouver et appliquer des solutions pour régler nos problèmes environnementaux n’ont pas eu l’audace ou la volonté de passer aux actes.

Cela étant, il ne faut pas sombrer dans le découragement ni le cynisme. À travers le monde, plusieurs initiatives ont vu le jour dans le but non seulement de protéger l’environnement, mais aussi de soutenir les populations qui sont le plus souvent touchées par la dégradation de la nature. On affirme en effet que les «réfugiés écologiques» vont bientôt dépasser en nombre les réfugiés politiques et les réfugiés économiques. Rappelons pourtant les paroles de Mme Wangari Maathai, Kenyane lauréate du prix Nobel de la paix en 2004 :

Les pauvres, qui dépendent de la nature, sont aussi en partie responsables de sa destruction. Voilà pourquoi je répète que nous devons améliorer leurs conditions de vie si nous voulons réellement sauver notre environnement.



Or, nous avons un remarquable exemple de ce qui peut être fait pour répondre à ces exigences au Mexique, grâce à la création de la réserve des papillons monarques, reconnue depuis 2008 réserve de biosphère par l’UNESCO. Couvrant un territoire immense de 56 259 ha et s’étendant principalement sur les États du Michoacán et de Mexico, elle abrite pendant l’hiver jusqu’à UN MILLIARD de monarques ayant franchi 4 000 km à partir de l’Amérique du Nord. Pour protéger cette espèce fascinante, dont la migration demeure un mystère, il faut avant tout conserver la forêt où elle se réfugie. Et par la même occasion, la préservation de ces vastes étendues boisées contribue à freiner le réchauffement climatique.



Mais tout aussi intéressant, cette formidable entreprise de protection environnementale profite également à la population locale. Traditionnellement, les habitants de la région travaillaient comme mineurs et bûcherons, comme ici, en Abitibi. Avec la protection de la forêt, on a assisté à une transformation remarquable d’une économie extractive vers une économie écologique. Ainsi, la population locale s’est convertie en agents de conservation de la forêt, en guides et en animateurs de services d’interprétation pour les touristes de plus en plus nombreux, attirés par cette merveille de la nature et par les paysages spectaculaires de la région.

La réalisation de la réserve a mis à contribution à la fois le gouvernement mexicain, l’entreprise privée et la population locale. Mieux encore, comme le monarque est une «ressource» commune aux trois pays membres de l’ALENA, les États-Unis et le Canada contribuent également à son maintien. Le financement apporté par ces diverses sources permet de soutenir le développement économique de la région et de diversifier les activités des différentes communautés de façon à remplacer la coupe de bois et à freiner l’émigration saisonnière. Ainsi chaque village se dote d’un projet de développement particulier, par exemple l’exploitation de la résine des arbres, la pisciculture, l’artisanat, etc. Et le tourisme apporte à son tour une source de revenus régulière pendant la saison des monarques.

Le circuit «MERVEILLEUX MONARQUES» est offert au printemps et à l’automne par MERCURE, selon la formule du tourisme équitable qui met l’accent sur les rencontres avec les communautés locales et la découverte de projets de développement durable, tel que ceux entrepris dans la réserve des monarques.